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188 A. XXXIII. Dopisy Karla ze Žerotína
ayant prins l'occasion. sur quelques paroles de colere qui passerent entre moy et
les seigneurs du conseil, m'en ont mis hors et depuis m'ont accusé à l'empereur,
à quoy j'ay respondu; et demeure la chose ainsi sans que se peusse scavoir ce
qu’en avviendra finalement.
Quant au de [?] Battista, nous avons esté ouis, est ne sçavent plus mes enne-
mis à quoy ils en sont, tant ils se trouvent loing de leur espérance, veu que ce
coquin n’a rien prouvé de tout ce quil m'avoit imposé sur, ains au contraire ses
tesmoignes et toutes ses aultres preuves ont servi à me iustifier, oultre que de
surplus i'ay tellement deduict mes raisons que iusques au murailles y voyent clair.
Pay occasion de louer Dieu, lequel ie prie de conduire de sorte mes affaires que
i'en vienne bientost à une heureuse fin, s'elle doibt servir à la gloire de son nomme
et au salut de mon âme. La décision ou sentence se debuoit donner ces iour|s] passés
et m'estoit préfixé ce terme-ci, mais pour quelque raison qu'elle soit, elle a esté
delayée iusques à un’aultre fois. Ie suis maintenant, pour retourner chez mov, plus
incertain que iamais de ce qu'avviendra de moy, tant plus que le diable commence
derechef à remuer les affaires de la réligion, mais la confiànce que i'ay en Dieu ne
me laisse perdre courage. Ce sera quil vouldra, et sans sa volonté ne me chairra *)
un poil de ma teste. Te vous raccomande en sa scauvegarde, le priant, monsieur,
vous donner tout Pheur et contentement. De Prague, ce 20. de May l'an 1602.
Konc. v knih. Bludov. VI—3881. fol. 49. ¢. 6. — *) To jest cherre, futurum zastaralého slovesa choirs
spadnouti.
553. Christianovi knížeti z Anhaltu : děkuje za přízeň projevenou Jindřichem z Eber-
bachu a zakazuje se svými službami. — V Praze 20. května 1602. (Konc. ném. v knih Blud.
VI—3881 f. 49b č. 7.)
534.
Doktoru Amandovi Polanovi: dlouhé mlčení své omlouvá svými nesnázemi. Chválí způsobilost
Jindřicha Reinera, jehož mu k službě poslal Polanus, žádosti však Polanově, aby vychovatel
Lukáš Justus při Jindřichu Slavatovi byl ponechán, nelze vyhověti. V příčině požadavků za
vyučování žádá Polana, aby sečkal do září, kdež Žerotínovy záležitosti a spory budou vy-
řízeny. Roznáší se pověst, že císař zapoví sbory církevní a vypoví kazatele (bratrské) z krá-
lovství. — 24. května 1602.
(Doctori Amando Polano a Polansdorf.) Quod hactenus ad multiplices litteras
tuas silui, mi Amande, multiplicibus curis meis et perpetuis fere difficultatibus tri-
buas velim: verto enim saxum illud Sisyphi et cum hydra Lernaea decerto, ita ut
etiam vitae iam taedeat, onere variarum molestiarum pene iam oppressae. Et certe,
nisi me solarentur tum divinae voluntatis firmissima testimonia, quae nihil non pro-
videntia ipsius regi plane mihi persuadent, tum etiam exempla aliorum piorum, nc-
cesse non esset me sub hoc pondere exanimari. Nam utcunque praesentissimum Dei