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36 A. XXXIII. Dopisy Karla se Žerotína

Vale igitur et bene vale, mi Sucharte, meque tua benevolentia prosequere. Ex castris ad Rothomagum XIII. kalendas Aprilis anno 92. Tui studiosissimus C[arolus] Z|erotinus].

Archiv Bludovsky, MS. ć. 4134 pag. 243.

50.

Aucelovi píše, že sice dobře se mu daří, ale že přes to nenachází toho uspokojení, jež oče- kával. Oddanost ke králi a obava, aby dlouhý klid a pohodlí domácí nesvedly ho k životu nečinnému a rozmarilému a neudusily v ném vrozené náklonnosti k věcem velikým a cnostným, pohnuly jej k cestě do Francie; ona jediná jej tu udržuje. Jinak by neváhal odjetí někam, kde by žil s větším klidem těla i duše a s vét&í düstojností. Prosí, aby Ancel přiznání toho neprozrazoval. Podává zprávy o stavu vojska. V táboře před Roanem 28. března 1592. (Ch.)

(A monsieur Ancel.) Monsieur! Depuis ma lettre du 2. de Janvier, laquelle vous aures desia receue comme ie croy, ie ne vous ay rien escrit, attendant que Pennemi fust retiré si loin que i'eusse loisir et commodité de songer à mes amis. "ar pendaut que nous lavions deca la rivière de Somme, le roy ne nous à guères permis d’y penser, veu les continuelles courses qu'il nous à faict faire tant au devant diceluy comm il sen venoit, qu'à sa queue lors quil se retiroit, qui m'a ostć le temps et l’occasion de vous mander de mes nouvelles et par ainsi de satisfaire à mon debvoir iusques à present.

Je ne vous reciteray point ce qui s'est passé iusques à cest heure, ne doub- tant nullement que monsieur de Revol tant à cause de sa charge, que pour n'avoir iamais bougé d'icij ne vous ait desia donné avvis particulierement du tout, voire plus amplement et au vray que ie ne scauroy faire, pour estre mieus avverti des affaires que ie ne suis, ainsi qu'il est plus que raisonnable; mais toucheray tant seulement ce qui concerne ma personne et mon estre, et vous diray que depuis mon arrivée en ce royaulme, ie me suis tousiours bien porté, Dieu merci, quant au corps, encores que ie n'aye laissé de patir et eudurer aultant ou peu s'en fault que les aultres: mais quant à l'esprit, pour vous le dire en amy, ie ne lay gueres eu en repos, n'ayant point trouvé içi toute telle satisfaction et contentement que i'avoy esperé, voire que ie m’estoy persuadé devant que partir.

Et combien que ie ne me repente point d’estre içi venu, si est çe que ie n’ay nulle occasion qui avec raison me doive garder de çe faire, sinon d’avoir esté poussé de venir d’un zèle et affection entière au service du roy et d’un désir honnorable de suivre la vertu, craignant que le long repos et les commoditéz de ma maison ne mamenassent peu à peu à une vie oisifve et delicieuse, et par çe moyen ne vinsent à estouffer l'estincelle qui restoit encores en mon áme de ceste inclination

naturelle aus choses grandes et vertueuses qui a tousiours accompagné ma vie et mes desseigus.


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