Francouzská Hussitica

dits hereses estre confisquiés au droit de Г Eglise et de I' office de I’ inquisition et les inmeubles au fisque. Sur couleur de quoy nous eussions fait saisir et mettre nostre main les biens meubles et héritaiges demourez ou delaissiez desdits hereses. Dont ces choses ainsy faites et avenues, nos biens amez les eschevins de nostre ville de Lille pour eulx, les manans et habitans d’ icelles et pour tous ceulx qui avecq eulx se vouldroient adherer, eussent dudit appoinctement ou sentence appellé au saint siege de Romme. De quoy les tuteurs et curateurs des enffans menreses dudit feu We- tier s’ adherérent lors deuement. Surquoy ils eussent et ayent eu appostelles et ancoires nagaires de temps à lesdits tutteurs et cu- ratteurs desdits enffants menreses demourez dudit feu Watier eus- sent appellé de Gillet de la Vallée ou autre nostre sergent qui vouloit aucunement proceder a execution sur les biens dellaissies d’ icelluy feu Watier. Et depuis pour obvier a toutes questions et proces rigoureux nosdits eschevins et avec eulz comme adherens en ceste partie les quatre hauls justiciers et aultres vassaulx pour eulx et autres manans et adherites (sic) en ladicte ville et chastel- lenie de Lille nous eussent et remonstré que par leur previleges, droix, loix, libertez et franchises aucuns quelzconques ne povoit ou devoit pour quelconques cas que ce fust confisquier le sien avecq le corps et que de tous droix de confiscation eulz et leurs prede- cesseurs avoient esté tenu et maintenu fransquittés et exempts et sur ce demoure paisibles de toute anchiennete jusques au present sans leur avoir este sur ce fait ou mis empeschement, au contraire requerant a grant instance que nous les voulsissions sur ce entre- tenir en leurs dits previleges, drois, libertez et franchises anciennes, disans que ainsy leur devions faire et aussy faire lever la main ainsi mise et assise par nous ausdits biens meubles et inmeubles. De quoy lesdits Reverend pére en Dieu et inquisiteur et aussy nos gens et officiers pour nous et en nostre nom eussent maintenu le contraire et lesdits biens meubles devoir demourer confisquier au droit d I’ Eglise et à l’ office de l’ inquisition et avecq ce les biens inmeubles devoir demourer au fisque, en droit de ceulx quy ce regardoit pour ce que eulx et nosdits gens et officiers pour nous disoient que le criesme de heresie estoit non pareil a quelque aultre fourfaiture et ne devoit estre entendu en entendement de quelque previlege, liberté et franchise temporelle, quant pour empeschier le droit de confiscation, et les dessusdits disoient le contraire par plusieurs raisons. Et d' autre part soit aussy contreverse et discort au regard des biens meubles entre nos gens et officiers disants les dits biens meubles, non ob- stant la dite sentence nous devoir competer et appartęnir lesdits

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