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z roku 1592, 2. ledna. 35

doucement que daigrir d'avantage les choses. Et quant à vous, monsieur, pour vous dire ce que ie sent au fin fond de mon coeur: Tuum regnum non est de lioc mundo, auquel la confusion est telle que ie ne sgay nous en sommes. (e ne sont pas les nouvelles que ie vous peusoy mander, mais Tamitić qui est entre nous ne permet, point que ie vous déguise les choses et les face paroistre plus belles qu’elles ne sont. Si Dieu eust permis au pauvre Curtin de vivre. il vous eut faict entendre mesme chose. Je scay que vous vous confiiez de beaucoup des choses en luy, vous sçavez combien ie vous ay tousiours estimé et aimé, ie vous prie de procéder avec la mesme contiançe et familiarité avec moy et vous asseurer qu'en tout ce que ie pourray, m'emploieray tousiours tres volontiers pour vostre bien et service. Et croyez cela fermement. Je ne veus pas aussi que vous ignoriez que Pucci est ici avec peu de moyens que ie croy, et moins de credit. Il n’a encor rien faict et ne faira rien à ce que ie voy. Il commence à s’ennuyer, de quoy ie ne m'estonne point, car il y en à bien d'aultres. J’ay receu vostre lettre du dernier d'Octobre, mais non pas le paquet dont faictez mention en icelle; ie vous prie de m'escrire souvent, comme ie feray aussi de mon costć. Qui sera l'endroit qu'aprés vous avoir baisć bien humble- ment les mains, ie prieray le Créateur, monsier, vous donner en bonne santé longue et trés heureuse vie... De Diepe, dont ie retourneray au camp Dieu aidant demain ce 2. de Janvier l'an 92. Archiv Bludovsky, MS. č. 4184 pag. 23&.

40. Vaviinci Suchartovi lékaïi: Ze po sedmidenní plavbě přibyl ze Stadenu do Dieppe, kde od- počinul ponékud 7 únavy po mořské nemoci, a pak odebral se ke králi; od něhož byl vlídně přijat. Před šesti dny byl Curtin, ubíraje se s Zerotínem do anglického tábora, zasažen kulí z města a zemřel. Podává zprávy o stavu vojska; stěžuje si, že od svého odjezdu z Prahy nedostal z domova listu; prosí za zprávy o rodině a zvláště o dceruśce. V táhoře před Rouenem 2. ledna 1592.

(D. Laurentio Sucharto medico.) S. D. A meo ex patria discessu nihil a me accepisti literarum, clarissime Sucharte. Hoc officii à me non neglectum sed dilatum est tantisper. donec materia aliqua scribendi suppeteret, quae hactenus non fuit tam ampla, ut ex ea occasio salutandi tui captari posset. Quomodo iter meum se habuc- rit Stadenam usque, haud dubie ex iis, quas ad Wanecziam nostram et Wolfium dedi, intelligere potuisti. De meo vero in Galliam adventu vix puto te quidquam accepisse. Scito igitur me septem dierum non incommoda navigatione Diepanm appu- lissé, quae urbs Normandiae est e regione Angliae ad mare sita. Ibi cum tantisper fuissem, quantum ad recreandas vires et lassitudinem ex maritima aegritudine con- tractam deponendam sufficeret, in castra ad regem profectus sum, a quo perhuma- niter exceptus hactenus honorifice habitus fui. Vivo autem cum omnibus meis et

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