EN | ES |

Facsimile Lines

1127


< Page >

[1]
194 A. XXXLII. Dopisy Karla ze Žerotína

[2]
555.
[3]
Jindřichu z Ebrbachu: posílá mu německý překlad ediktu vydaného proti Bratřím; císař dloulio
[4]
se rozmýšlel, konečně podepsal sedm kusů, které prohlášeny byly za zvuků trub a bubnů.
[5]
Jediný výsledek byl, že přestala veřejná kázání a někteří ze šlechty bratrské zavřeli ukvapeně
[6]
kostely. V zemi se o tom již nemluví, poněvadž mysl jest obrácení na obranu hranie proti
[7]
vpádu Tatarů z Uher. Mandát krále Vladislava i nový na Moravě neměl a nemá platnosti.
[8]
Bratřím odpírá se spravedlnost jako psancům. Stěžuje si na odkládání své pře.
[9]
Na Rosicích 30. září 1602.

[10]
(A monsieur Henry d'Ebrbach.) Monsieur. C'est trop m'obliger que d'avoir un
[11]
soing si particulier de mes affaires et plus encor de s'estre voulu servir d'occasion
[12]
expresse pour en prendre cognoissance. Je vous en demeureray redevable et con-
[13]
fesseray volontiers de vous en savoir toute le gré qui se peult. Plaise à Dieu que
[14]
ien puisse rendre un iour effects de recognoissance tels que vous meritez. Je ne
[15]
demeur pas moius obligé à monseigneur le prince d'Anhalt, auquel en baisant bien
[16]
humblement les mains, ic fais reverence et le remercie en tonte humilité qu'il se
[17]
daigne souvenir d'un sien serviteur. Je desire de luy en pouvoir rendre service que
[18]
son degré et ses qualités requierent, cependant luy supplie de ne nresloigner de ses
[19]
gráces, comme ie ne me partiray iamais du debvoir et de la volonté de luy demeurer
[20]
tres-humble serviteur. Je veus volontiers la forme du serment qu'on a faict renon-
[21]
veller aus suiects du Palatinat, mais pour dire ce que i'en pense (bien que ie pro-
[22]
teste de n'entendre point d'y vouloir interposer mon iugement), j’estime qu'il n’eust
[23]
point estó mal de borner moins precisement la providence divine, à laquelle, me
[24]
semble-il, debvoit-on laisser son cours libre, afin que |pre]cedant le bien que Ton
[25]
en espere et desire, Dieu en eust toute la gloire, et ne succedant point que le
[26]
dommage qu’on craint, fust avec mo[ins] de honte et de risée. Je ne blasme
[27]
point la prevoyance et loue les entreprinses conduictes avec prudence et raison, mo-
[28]
yennant [sic] que ce soit dextrement. modestement et en recognoissant tellement Dieu
[29]
pour la cause première mouvante, qu'on ne le veuille lier trop estroistement aus
[30]
causes secondes. Je le dis, parce que ie l'ay apprins par experience, néantmoins ie
[31]
vous remercie de m’en avoir faict part.

[32]
En recompense de quoy ie vous envoye, ainsi que vous le demandez, la
[33]
copie de l’edict ou mandement publié n'agueres contre les nostres, que i'ay faict
[34]
translater en Alleman; le bruit commun est que l’empereur y à esté forcé partie
[35]
par prommesses partie par menaces, et n’y à rien de plus certain comme qu'il a esté
[36]
fort longtemps à s'y resouldre; enfin on ly a faict condescendre, si qu’il en a signé
[37]
sept, lesquels ont esté publiés à son de trompettes et tabourin par la ville de Prague
[38]
et attachés aus lieus plus renommés, comme au chasteau, au palais, au pont et en
[39]
quelques aultres endroits de la dicte ville, sans avoir pourtant causé iusques à pre-


Text viewFacsimile