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roku 1601, 29. října. 177

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iouir d'avantage d'aucun delay. et à ouir par adventure la sentence definitifue. Dicu
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la donne bonne, aultrement s'est faict.

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La dernière fois que i'y fus, fut semé un bruit que monseigneur l’électeur
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s’estoit rompu le col d'une chutte de cheval en courant à la chasse. Il me semble
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que ic trouvay les oreilles assez prestes et promptes à recevoir une telle nouvelle,
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ct parloient desia aucuns du changement du gouvernement, mais depuis le bruit
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s'est esvanoui. Toutesfois de tels languages il se peult iuger c’qu’on vouldroit. Dieu
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mette au coeur de ce ieune prince d'avoir plus de soing de la conservation de sa
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vie, et à ses serviteurs de prendre exemple sur la récompense du chancelier Crell,
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exceuté n’a guerres à Dresde, si vous en avez eu la nouvelle.

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Ici on est aprés à continuer la guerre. Ce qui s'est passé peu de iours y a
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en Ongrie, ie vous en fais part, ainsi que la description m'en a esté envoyée du
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camp de Son Altesse. Un peu auparavant on prins la ville d'Albe Royale; les Turcs
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la font mal maintenant. Ils ont perdu, comme vouz entendrez, beaucoup de gens. Les
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nostres aussi ont estó frottés de leur reste, toutesfois la victoire leur est demeurée,
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mais la prinse d'Albe Royale leur a apporté la peste au camp, laquelle faict grand
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dommage et a desia fort diminué le nombre des soldats. Si les froideurs qui sont
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survenues, ne l’empêchent de passer oultre, elle pourra faire plus de carnage que l'on
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n’estimeroit point. Canise est tousiours assiégée. L’armée du pape y profite peu, la
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faute de cc [est] que [les] subsid[es] ont esté de nulle valeur. Vous aurez bien entendu
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la mort de son nepveu Gian Francesco Aldobrandino que les soldats italiens avoient
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contrenommé Aldrobandito*, et comme n'a guerres le colonel Paradeiser, aultresfois
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gouverneur de Canise, a esté iusticióé pour avoir [per]du ceste place aus Turcs;
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et de Prague aurez esté informé de l'ambassade que l’empereur envoye en France;
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desquelles choses ie ne veus vous ennuyer d'avantage, pour vous dire plustost comme
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à la fin du mois de Juin passé ie revins sain et sauf de mon voyage de Basle,
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n'ayant couru aucun danger en tout le chemin que seulement le matin que vous
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m'avez laissé, en passant le pont sur la rivière de Regen à une lieu de Bruck,
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il n’a comme rien failli que ce méchant cheval farouche et ombrageus que i'avoy,
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ne s’estait précipité avec moy dans la rivière, ct sans l’aide manifeste de Dieu j’estoy
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perdu; car des jambes de derriere il avoit desia failli le pont, et ne scay comment ie le
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faict à le retenir que de celles de devant il ne s'est aussi bien laissé aller comme de
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celles de derrière; mais Dieu m'a preservé pour me conduire au lieu ie m'estoy
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acheminé, auquel ie trouvay ce que i'alloy cercher, si que ie n'ay occasion de me
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repentir de la peine prinse à faire ce voyage. De Regenspurg m'en allay à Auguste
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et d’Auguste à Ulme je prins de chevaus à iournée, et le quatriesme iour arrivay
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à Basle , après avoir séiourné dix iours, descendis par eau à Strospurg et puis

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Archiv Ceskÿ XXVII. 23


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