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30 A. XXXIII. Dopisy Karla ze Žerotína

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beau premier commencement. Car on n'a point arresté de navire en Angleterre, et
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celle quil m'ont faict prendre ici, n'est rien moins chère qu'estoit l’aultre, de façon
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qu'en obéyssant à mon conseilleur ie n’aÿ rien gagné que la despence inutile faicte
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en çeste pauvre et miserable ville, et la perte du temps que ie regrette infiniment
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plus, ayant desia peu estre arrivé auprès de Sa Maiesté et me trouver au siège de
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Roan, et par mesme moyen apprendre quelque chose, que ic ne feray point, perdant
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si belle occasion. Tant y a, il est bon quelquefois de prendre conseil, mais aussi
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quelquefois sy decoit-on grandement: bienheureulx est çeluy qui est si sage de soy-
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mesme. qu'il n'a que faire de se conseiller à d'aultres. Je partiray doncques, s'il
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plaist à Dieu, mercredi prochain sur un vaisseau de cent soixante tonneaulx, qui
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a trente pieces d'artillerie. J'en paye douze cent cinquante francs, qui est un prix
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excessivf, mais petit, à ce qu'on dict ici, pour le port d'un semblable vaisseau. Je
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prie Dieu de faire prospérer ce mien voyage et me conduire bientost à Diepe
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Pespere d'entendre quelque bonne nouvelle de vostre costé. Ici nous n'avons rien
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de nouveau, sinon la mort du pape, les tumultes d'Arragon, la deffaicte des Napo-
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litains, la victoire de monsieur de Monmorançi auprès de Carcassonne, le siège de
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Roan, le mariage de monsieur de Turenne. le retour de monsieur de Pernstein, la
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retraitte de M" de Ditrichstein, la prinse de milord Havart par les Espagnols, la
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fuyte du prince d'Ascoli qu'on dict estre assiegé ie ne scay ой, et semblables nou-
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velles qui vous sont toutes vieilles. Et en attandant quil se presente quelque chose
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de plus digne ct plus important, ie finiray ceste-çi après vous avoir baisé bien
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humblement les mains et prie le Créateur, monsieur, vous avoir en sa saincte sçauve-
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garde. De Staden çe 16 de Novembre Pan 91.
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Archiv Bludovsky, MS. č. 4134 pag. 237.

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31.

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Václavu Lavinovi z Ottenfeldu oznamuje, že ve 3—4 dnech odjede lodí. V Stadenu zdržela jej
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nerozumná rada přítelova. Odtud pojede přímo do Dieppe, což je cesta 4 dnů, a pak k Rouenu.
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V Stadenn 17. listopadu 1591.

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(D. Wencislao Lauino ab Ottenfeld*) Pragam.) S. D. Postquam huc veni,
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nulla fuit ad te scribendi nec causa nec occasio. Nunc cum abitum paro, nolui
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littus Germanicum relinquere sine meis ad te literis. Eas tibi tradet ille, quem prae-
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cipue in tui gratiam extrusit tuus, quamvis mihi alius quaesitus praetextus, et.
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quidem per ebrietatem hominis peropportune oblatus. Scito autem me hactenus recte
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valuisse et valere adhuc cum comitatu meo commode, Dei beneficio, quem oro, dein-.
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ceps «quoque mihi prosperam conservet valetudinem. Caeterum intra triduum aut
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quatriduum, si ventus perrexerit favere nobis, cogito de discessu, conducta navi.
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ampla et bene ad quosvis maris et hostium impetus repellendos munita. Hic vero


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