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28 A. XXXIII. Dopisy Karla ze Zerotina

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faiet telle diligence. qu'il appartient, soit desia arrivé auprés de vous ct vous ait
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consigné la dicte somme et ensemble presentó la lettre, que ie vous escrivis de
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Brandeis le iour de devant que i'en partisse, par laquelle vous aurez entendu ma
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resolution d'aller en France, suivant laquelle ie vous avvise de m’estre acheminé
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vers ceulx quartiers de Saxe et puis arrivé en ceste ville, Dieu merci sain et gaillard,
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avec toute ma compagnie. Mon intention a tousiours esté et est encor de faire le
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voyage par mer, car ayant trouvé par lexperience de l'année passée que ie ne
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pouvoy aller par terre sans rencontrer beaucoup de difficultés ct empechements et
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encourir en un infinité des dangers, i'ay mieulx aimé me resouldre à prendre la
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voye, en laquelle ie voyoy moins de perils et moins de travaulx et surtout w’espé-
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rance quasi certaine de conduire mon entreprinse bientost a bonne fin. Ceste espé-
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Trance ne m'a point trompé, et bien que pour avoir trop obey à mes amis, elle ait
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esté un petit reculée en ce que si i'eusse suivi mon propre conseil, ie pouvoy desia
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estre auprés du roy, neantmoins elle ne me manque point encores, car ayant une
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bonne navire et le vent propice, ie m’asseure avec l’aide de Dieu d’estre dans peu
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de iours à Diepe, d’où l’irav trouver Sa Maiesté devant ou peult estre dedans Roan,
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qui l’assiège maintenant avec espoir de le reduire bientost sous sa puissance.
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Y estant, ie vous escrirav avec la première commodité et vous avvertiray du moyen
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quil fauldra garder d'ores en avant pour me faire tenir vos lettres, cependant vous
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vous tiendrez à ce que ie vous ay ordonné par ma dicte lettre, et envoyerez les
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vostres à monsieur de Silleri ambassadeur du roy en Suice, auquel en ay escrit
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expressement, et l’ay prié de les addresser en court ie me trouveray pour le
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plus. Et quant au reste, pour çe que ie tien pour certain, que les mille ducats vous
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dureront au moins iusques à la fin du mois d'Avril, ie n’ay point donné ordre
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qu’on vous envoyast d’aultr argent devant ce temps , mais bien de vous faire
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payer alors mille talars, lesquels vous recevrez selon l’ordre que vous mesmes don-
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nerez, dont il fauldra avvertir mon oncle le S' Frideric qui en mon absence
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a charge du gouvernement de ma maison. Neantmoins d’aultant que entend que
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la cherté est fort grande en Italie et qu'aussi beaucoup d’incommodités inopinées
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peuvent survenir en un pays estrange, i'^ ay voulu pourvoir par une lettre de
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change addressée à monsieur Hierosme Balbani a Luques, frère des sieurs Manfredi
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et Henry, de laquelle vous ne vous servirez aultrement si non en cas de necessité,
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et ne fauldrez aussitost la somme receue d'en escrire à mon oncle, quil la face
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payer sans aucun delay, ensemble cc qui sera accreu par les interests du change,
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comme il faira au premier avvertissement que luy en donnerez. Qui est aultant que
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ic vous ay voulu escrire pour le present, priant Dieu, monsieur Eberbach, vous
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avoir en sa saincte garde. De Staden ce 15 de Novembre l'an 91.
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Vostre bien bon et affectionné amy à vous servir Z.


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