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22 A. XXXIII. Dopisy Karla ze Žerotína

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23.

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De Maisseovi, vyslanci krále Francouzského v Benátkách: že jeho list dostal právě před svým
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odjezdem 7 Prahy a nemohl tedy vyhověti jeho přání. Doufá, že se setkají ve Francii.
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V Stadenu 7. listopadu 1591.

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(A monsieur Hurault S" de Maisse, conseilleur du roy tres-chrestien ct son
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ambassadeur à la republique de Venise.) Monsieur. Depuis le tems que i'eus Phon-
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neur de vous veoir et connoistre à Venize, i'ay tousiours eu un singulier desir de
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vous faire quelque bon et agréable service en reconnoissance des faveurs que moy
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et mon frére y receumes alors de vous. Et comme depuis estant bien adverty que
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ne cessez de les luy continuer et augmenter de iour en iour, ie vous ay d'aultant
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plus voué de bonne volonté, aussi ay-ie senti un extréme regret de m'avoir nulle
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occasion de la vous faire paroistre. Mais maintenant ie me puis dire malheureux,
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veu que l'ayant obtenue et mesme receue de vos mains propres, ie n'aye peu neant-
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moins lambrasser, comme i'avoy tousiours souhaitté. ains qu'il ait fallu la laisser
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aller et perdre sans en tirer aucun fruict qui eut peu faire preuve de mon humble
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affection à vous servir ct tesmoigner que vos dictes faveurs n'avoyent esté commu-
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niquées à une personne ingrate et mescognoissante. Monsieur, av receu vostre
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lettre, de laquelle ie vous remercie bien humblement, mais quand? au mesme temps
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que ie devoy monter en coche pour m'acheminer à ce present voyage. et qui plus
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est, hors de ma maison à Prague, ic ne pouvoy ny en personne vous faire le
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service que desirez, à cause de mon subit partement, ny mesmes donner ordre que
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mes domestiques en mon absence le fissent. Kt m’esmerveille de monsieur de San-
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cerre que scachant de quelle part elle venoit, ne me l’ait faict tenir plustost par
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homm exprès, que d'attendre la. commodité par laquelle il me l’a envoyée. IL est vray
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que ie Pescuse d’un costé comme çeluy qui ne sęavoit ie pouvoy alors estre, ny
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ie me vouloy transporter, mais d’aultre part ie l’accuse veu qu’il s’en devoit
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enquerir. Quoy que c’en soit, partie par mon desastre, partic par sa faulte, ie suis
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privé de la chose que ie desire uniquement, à sçavoir de vous monstrer combien
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Pay grand envie et comme ie seroy prompte à me sousmettre à tout ce qui con-
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cerne vostre service. Toutesfois bien que ie sois infortuné pour le present, si est
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ce que ie n'espere de l'estre à tousiours, et si ie perds ceste opportunité de vous
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gratitier en chose si petite, ie ne doubte point qu’il s’en presentera quelqu’aultre
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ic vous pourray servir en une plus grande, comme ie feray du meilleur courage
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que j’aye, toutes et quantes fois qu’il vous plaira de m’employer, et que le malheur
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ny iettera quelque traverse comme à ceste fois. Et puisque j’enten par la vostre
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qu'estes deliberé de retourner en France, et que de ma partie n'attens, pour m'y
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acheminer, que la commodité du passage qui ne peult plus guères tarder, i'y rece-
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vray vos commandements en personne, Dieu aidant: lequel ie supplie vous donner


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