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z roku 1591, 13. října. li

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qu'absent ayant entendu les symptoms de la maladie, fut de mesm'avis, qu'il y auroit
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grande difficulté à le faire vivre. Et de faict il en est avvenu ainsi, car il est mort,
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mais mort avec une constance et asseurançe esmerveillable, consolant non seule-
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ment soy-mesmes, mais aussi les assistans. I] saigna par deulx fois, la premiere huict
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heures durant et la seconde quatre, iettant force sang caillé et parmi de piéces du
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foye et du poulmon. L’occasion de sa maladie est venue de la vie desraiglée qu'il
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tenoit, et de son boire, duquel néantmoins il s'estoit abstenu depuis trois ou quatre
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mois en , en intention de continuer, et surtout en sa maladie il asseuroit, si Dieu
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luy rendoit sa santé, de ne boire iamais, si non aultant que la necessité requerroit
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et dont il auroit besoing pour la soustentacion et rafraichissiment du corps. Telle-
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ment que çeulx qui pourroient soupconner la poison, se trompent, n'en ayant csté
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veu aucun signe ou indice apparent, mesmes par le tesmoignage de médicins qui le
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voulurent ouvrir pour en scavoir la vérité, mais l'électeur de Brandebourg les en
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a empéchés. I] s'estoit persuadé depuis le commencement de maladie, quil en
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mourroit, ct se próparoit iournellement à la mort avec une piété ct magnanimité
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admirable. Il a faict son testament, lequel sera leu seulement après les exèques.
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A faict venir son cousin le duc de Weinmar, auquel il a raccomandé ses enfuns
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et son pays, et mis le gouvernement dięculx ct diceluy entre ses mains apres
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l'avoir grandement prié de ne rien changer en la religion et en Lestat, ce qu'il luy
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à promis; maintenant ie ne scay, s'il le tiendra. Il se trouve ores à Dresden, n'ayant
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pour encores faict innovation aulcune, ni faisant semblant d'en vouloir faire. Quant
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au chancelier, il à promis à feu son maistre en estant requis de ne bouger point,
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moyennant qu'on luy permette la liberté de la religion, mais a ce que i'entend, il
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n'a pas grand envie d'y demourer, estant fort hay de la noblesse, qui luy attribue
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la faulte des changements faicts par le feu électeur. Toutesfois il n'a point encore
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prins résolutions aucune, mais attendra ce qu'en luy dira. S'il s'en va, il fault -
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cessairement que tout l'estat se change, ny ayant aultre qui scache les secrets de
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ce gouvernement que luy, auquel le feu duc s'estoit entierement fié et reposé du
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tout. Et si cela se faict, il y a à craindre que nostre roy ne demeure sceül, si on
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ny pourvoit de bonn'heure par un moyen, qui est gagner ce prince ici et le mettre
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en desfiançe de çeulx que scavez. Il a un chançelier qui peult beaucoup avec luy
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et est, à ce qu'on dict, un bon gros Luterien, mais homme de bien de reste ct ama-
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teur du bien public et de la patrie. Monsieur Zindelinus n'est point encores -
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libéré d'y demourer, ni de s'en aller aussi, mais il panche plus de ce costé que de
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Vaultre. Il m'a dict que le feu électeur avoit délibéré de faire encores quelque
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chose de plus pour le bien du roy, mais la mort len a empéché, laquelle: en
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somme nous importe beaucoup, si Dieu n’y donne ordre, lequel ie prie d'assister
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à nostre pauvre prince et nous exciter quelqu'aultre au lieu d’içeluy, qu’il nous
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