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par une obligation escripte(s) parle duc luy méme qu'il n'a aucun
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droit sur ladicte principauté de Luxembourg contre mon trés clement
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seigneur le roy. Le duc a nonobstant cela eloigné la decision de
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cette affaire, et en donnant de belles parol(l)es a taché d'attirer a
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luy ladicte principauté faisant naistre obstacles sur obstacles et
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vexant sans cesse les sujets de mon tres clement maistre et seigneur
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dans le terre de Luxembourg par des jugemens qu’il a fait rendre,
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et principalement le tem[p]s qu'il scait que Sa Serenité royalle est
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le plus occupée contre les Turcs, et qu’elle tient son armée en cam-
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pagne pour les combattre. Mon tres clement seigneur est persuadé
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que le procedé du duc est d'autant plus inique que Sa royalle Se-
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renité estoit en bonne intelligence avec luy, qu'elle le traitoit avec
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toute sorte d'amitié, et que le duc estant prince chrestien comme
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il est, il auroit deub prester plus tost a Sa royalle Serenité du se-
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cours contre les infideles que de chercher comme il a fait a l'en
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detourner et a rompre ses projets et, en effet, si le duc tut venu
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au secours de Sa Serenité royalle, mon tres clement seigneur auroit
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pu procurer au Dieu tout puissant plus de louanges et de plus
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grands avantages a la chretien(ne)té. Sa Serenité royalle croioit
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encore que le duc auroit agy en cela avec d'autant plus d'equité
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qu'il m’avoit fait faire des promesses en conformité el en avoit fait
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porter paroles au pape, a l’empereur et aux villes esdittes par son
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envoyé l’avoit aussi fait dire a mon tres clement seigneur le roy
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par I'evesque de Toul qui en a porté la parole en presence du
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Ser"* feu marquis Albert de Braude[n]bourg, du duc Othon de Ba-
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viere et de quelques reverendissimes evesques, prelats, comtes,
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seigneurs et plusieurs bons heraults qui ont entendu que l'evesque
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de Toul s'est expliqué a Sa Serenité royalle, que le duc son maistre
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l'avoit chargé de luy dire qu’il ne sçavoit aucun roy, ny prince,
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ny amy dans le monde entier qu’il amast mieux que Sa Serenité
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royalle, et d'ajouter qu’il est sien comme un orphelin qui luy auroit
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toute obligation, qu’il prie Sa royalle Serenité de demeurer dans
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l’union de commercer sans expedition contre les Turcs, et qu’alors
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iroit luy méme en personne et avec ses troupes se ranger sous les
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drapeaux de Sa Serenité et faire avec elle la guerre aux infidelles
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parce qu'il ne doutoit pas que Dieu ne fut favorable aux armes de
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Sa Serenité a cause de sa candeur et de sa sincerité. Sur ces en-
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trefaites l’empereur des Turcs entre en Hongrie avec une puissante
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armée, repandit partout la terreur et la calamité, et projet de bou-
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leverser toute la Chretien(ne)té. Mon tres clement seigneur le roy
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envoye son armée contre eux et vouloit y assister en personne
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pour arrester ce fleau de la Chretien(ne)té lorsqu'il plut au Dieu

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