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de terribles scrupules, mais je vois bien, vous voulés vous divertir
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aux depens de mon ignorance.

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Je parle serieusement, madame, et comme c'est une question
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de fait qui n'est pas sujete aux contestations, je suis persuadé que
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vous vous rendriés sans peine aux eclaircissements que je pourrois
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vous donner sur cette matiere.*

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Je veus bien, dit-elle, ,entrer dans cette discussion, mais prenés
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garde à me donner des raisons sans replique.

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Voicy, / madame, en peu de mots la maniére dont je prétends
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vous detromper de vos preventions. En 1558 les protestants firent
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imprimer à Neuremberg (sic) deux tomes in folio qui comprennent
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non seulement toutes les oeuvres de Jean Huss, mais encore plu-
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sieurs autres piéces qui servent à son histoire, entr'autres les actes
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de tout ce qui se passa à Constance, ecrits par un anonyme dis-
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ciple de Jean Huss qui dit avoir été présent à tout; on y a aussi
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inséré les préfaces? que Luther avoit mises à la teste des lettres
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de Jean Huss lors / qu'il les avoit fait imprimer à part en 1536 et
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1537. J'entre dans ce détail pour prevenir tous les douttes que vous
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pourriés former touchant la validité des actes que je veus produire.

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Je me contenteray donc de faire des extraits de ce recüeil pour
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ce qui regarde la plus part des controverses, mais pour la matière
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de l'Eucharistie, comme la plus importante, je choisiray le traité de
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la Càne du Seigneur qui est un ouvrage d'autant plus authentique
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qu'on peut le regarder comme le testament de son auteur, Jean
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Huss l'ayant composé dans la prison méme de Constance, / comme
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pour rendre raison de sa foy, quatre mois avant que de mourir.
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Je traduiray toutes ces piéces avec beaucoup de fidélité, ajoutant
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à la fin les articles du coneile de Constance sur lesquels Jean Huss
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fut condamné pour faire connoistre ses véritables erreurs, aprés
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l'avoir justifié de celles qu'on luy imputoit à faux. Je me flate, ma-
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dame, qu'aprés cette lecture vous serés un peu moins affirmative
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sur le raport de vos ministres."

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Je fus huit jours à lui tenir parolle, et elle n'en fut guère moins
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à lire et à examiner toutes mes traductions, prenant la / peine de

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a) Ces préfaces ont trompé Laroque, le jeune, et lui ont fait croire que Luther
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étoit l’auteur de la compilation des oeuvres de Jean Huss en 1598 ne prenans
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pas garde que Luther étoit mort 12 ans auparavant. Page 149 de ,Nouvellet
[38]
accusations contre Varil[las]* ,,Luther, dit-il, ,fut des premiers à faire cet aveu
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dans l’Éloge qu’il fit en 1518 a Nuremberg des oeuvres de ce docteur Bo-
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hemien.* O Laroquovi ml. viz Kraus, Husitstvi v literature, II. 32. V cito-
[41]
vaném spise jest spatfovati: Nouvelles accusations contre Varillas, ou remarques
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critiques contre une partie du premier livre de son , Histoire de l’hérésie.
[43]
Amsterodam, 1687.

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133

[45]
S. 367.

[46]
S. 368.

[47]
S. 369.

[48]
S. 370.


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