176 A. XXXIII. Dopisy Karla ze Žerotína
uváděl, ačkoli nepřátelé jeho z toho příčinu si berou, aby urychlili zkázu a pád jeho; dne
1. prosince bude v Praze, aby vyslechl konečný nález soudní; když byl posledně v Praze,
byla tam šířena lichá pověsť, že kurfirst pádem s koně zlomil vaz. Zprávy o válečných udá-
lostech v Uhřích; o nebezpečenství života, které mu hrozilo pri jízdě na mostě přes řeku
Řeznu; o cestě své z Řezna na Augspurk, Ulm, Bazilej, Štrasburk, Virtemberk, po Dunaji do
Vídně a domů. — Na Rosicích 29. října 1601.
(A Henry d'Eberbach.) Deus iours passés v a, que i'ay receu la vostre du 27.
du dernier qui m'a esté envoyée par mon frère, à laquelle — après avoir eu le lende-
main à faire un petit voyage et hier à traiter le duc de Minsterberg venu de Pirnicz,
où sa cousine, vefue [sic] du feu granchambellan, est morte l’onziesme du mois présent
— ie ne peu respondre sur l’heure et aussitost que l’eusse bien voulu ; et à cest occasion
ay faict prier mon dict frère de traiter avec l'homme qui l’a apporté [...| de
passer par ici pour enlever la response; mais parce que cest desia le troisième
jour et quil ne compare point, ie n'ay voulu tarder d'avantage à vous eserire ct
me servir de lordinaire de Vienne à Noramberg, puisque ie tiens cest voye extra-
ordinaire faille pour moy. Je vous remercie done en premier lieu de tout mon cou-
rage [sic] qu'il vous à pleu par la continuation de vos lettres me tesmoigner la fraiche
memoire que tenez de moy, et l'amitié que ne cessez de me maintenir; et combien
que ie n'ay point reçeu ni celle du mois de Juillet ni celle d'Auost, dont faites
mention [en] la vostre, si est ce que ie le[s] tiens pour reçeues, tant l’ay aggreable la
volonté qui vous esmeut à cette diligence, en laquelle ie vous prie de persister avec
asseurance que c'est une des choses qui m'aggréent le plus, et dont en mes
afflictions i'espere le plus de consolation que d’estre à certain par les missifues [sic] de
mes amis d’avoir bonne part en leur volontés et affections. De mon costé aussi ie
m’efforceray de tout mon pouvoir, aultant que mes ennuis ct mes affaires le per-
mettent, de vous rendre le conftrejchange et vous aviser le plus souvent, qui me
sera possible, toutes les occurrances tant privées que publicques.
D'aultre costó les bonnes nouvelles tant de la naissance du ieune Comte-lalatin
que de l'heureuse arrivée de monseigneur le prince d'Anhalt de ses voyages en vos
lettres accroissent Pobligation que desia ie vous avoy, comm'aussi d'avoir présenté
mes très-humbles services à leur Altesse et Excellence me donne occasion à redoubler
les remerciments et à vous prier de ne passer aucune occasion sans me ramentevoir
à leurs graces, esquelles ie désire infiniment d'estre conservé, non obstant que mes
ennemis prennent argument la-dessus à avancer ma ruine, lesquels ne cessent ius-
ques à présent de me persecuter et à tacher par tous moyens à me faire tomber
en quelque malheur, duquel, si Dieu seul ne me préserve, il me sera impossible de
me garantir, puisque en la raison, en la vérité, en la iustice il n'y a nul appuy ni
secours. Je dois estre à Prague le premier de Decembre à dire ma cause sans pouvoir