z roku 1600, 2.—13. března 135
que i'ay prins ce poltron de Baptiste soubs le saufconduict de l’empereur, ce que
ie confesse, mais de ce soubs mes ennemis en voulent faire un contre et disent
que i'ay faict contre le saufconduict, ce que ie nie. Des raisons que i'ay allégué
pour monstrer que ie n'ay rien faict contre iceluy, les principales sont: que Ba-
ptiste ne l'a point cu sur luy, quand ie le faict prendre; qu'il n'y a point pro-
voqué, quand il s’est veu entre mes mains: qu'il a porté les armes, qu'il a mis la main
à l’espée, qu'il ne s’est tenu tousiours en un lieu, et aultres semblables arguments,
par lesquels ie fay veoir qu'il à esté prins iuridiquement, s'est à dire, selon les
loix, car il es requis à celuy qui a un saufconduiet, qu’il le porte tousiours sur luy,
quil s'en face fort, quand le besoing le recerche, qu'il ne porte point d'aultres armes
pour monstrer qu’il n’a point besoing d'aultre defense, qu'il ne donne occasion
à estre violé; mais la principalissime raison est que ie n’ay rien sceu qu'il l'eust,
et pour monstrer cela, ie prouve qu’il ne m’en a rien escrit, que çeus de Brin ne
m'en ont rien escrit, que pas un de ces amis ne me l'a faiet à scavoir, quil n'y
à âme vivante qui m'en ait rien escrit, dict, parló, signifié Or pour prouver cela,
ie may aultre moven que la seul negative, l'affirmative touchera à mes adversaires:
mais d'aultant qu'ils ne la pourront iamais faire véritable, comme chose qui wa
jamais esté ie doubte, veu que ce mien faict semble appartenir en quelque maniere
à la dignité ct maiesté impériale, laquelle ils disent avoir esté violée, quil ne me
baillent le serment, pour veoir si ie n’en ay rien sçeu de tout, lequel ie ne fuis
point en soy mesmes, mais pour çe que la façon de iurer qu’on propose en Bohême,
est ineslóe de blaspheme et de l'idolatrie, ie n'y vouldroy point venir, s'il estoit possible.
C’est pourquoy ie vous prie d'en parler avec monsier le chancelier vostre
frere, auquel ie baise les mains, et le supplier de ma part de m'aider de son conseil,
afin que ie puisse échapper de ces lacs [sic]; car ie ne craing aultre chose quc cela,
et me sembleroit une chose fort inique que ma simple negative, fondée de plus sur
certaines circomstances, n'eust à avoir aultant de foy, que la simple affirmative de
mes ennemis, oultre que, si on devoit tousiours venir au serment, contre qui on ne
pourroit rien prouver, toutes les causes seroient décidées par ce moyen, sans qu’
aultres preuves y fussent necessaires. Je vous prie d'avoir ceste chose pour racom-
mandée et m’envoyer dessus l'avis du dict sieur chancelier. Datum ut in litteris.
Konc. v knih. Bludov. VI—3881. fol. 24 D. é. 18.
432.
Stépánovi Illésházymu: dékuje za projevenou soustrast, široce vykládá, proč ho nic na světě
netěší, žádá za zprávy o sněmu uherském i o jiné noviny sc. — V Krumlově 13. března 1600.
Illustris, spectabilis et magnifice domine, domine et amice semper mihi co-
lende. Ut cum ipsemet!) tum res omnes ipsius in salvo sint, ex animo precor, et ne?)