z roku 1591, 7. listopadu. 17
servir, puisque les effects ne la peuvent accompagner de si prez-comme ie desire.
Et en attendant que Dieu me face la grace de les faire suivre un iour, je le prie,
messieurs, vous assister tousiours de sa grace et vous maintenir contre la force de
vos ennemis. De Staden ce 7.de Novembre nouveau style, l'an 91. V'* trés humble
et très affectioné serviteur Zerotin.
Archiv Bludovsky, MS. é. 4134 pag. 2924.
20.
Bezovi omlouvá svou nedbalost v dopisování; jest na cestě do Francie; nemůže vyhověti Že-
nevským, protože vydal mnoho peněz v službě králově a cestou mnoho potřebuje. — V Sta-
denu 7. listopadu 1591. (Ch).
(A monsieur de Besze.)*) Monsieur. ll y à quelque temps que ie receus par
Marc Anthoine une lettre de vous a laquelle ie n'cusse failly de donner response
des lors, n’eust esté que ie desirov qu'elle accompagnast celle que ic devoy rescrire
à messieurs de vostre ville, laquelle pendant que ie ceombas en moy mesme et que
d'un costé ie desire. leur donner telle satisfaction que mon devoir envers eux le
requiert, et de laultre me voy. privé de tous moyens de ce faire, est demeurée
suspendue jusques à present et par consequent aussi là vostre, ioinct qu'au mesme
temps ie me trouvay fort empeché à faire les preparativfs requis à mon present
voyage ct may depuis esté presque iamais arresté en un lieu. Toutes lesquelles
considerations me serviront, comme i'estime, pour vous faire prendre en bonne part
ce delay. Je vous remercye bien affectucusement de la bonne souvenançe qu’avez
de moy, de laquelle ie fais tel estat que pourroit faire çeluy qui ne desire rien
plus que d'avoir part en l’amitié d'un personnage semblable à vous, que i'aime ct
revère comme père, honnore et admire comme le premier homme de nostre siècle,
et l’estime d’aultant plus que ie connoy et voy clairement que non seulement l'avez
conservée par si longtemps (sans que i'aye donné pour vray dire presque une seule
occasion a l’entretenement d’icelle), mais aussi tesmoigné plus d’une fois, cn quoy
l’ay grandement manqué à mon debvoir, bien que et pour le respect de l’aage, du
sçavoir et du lieu que tenez, et pour le regard d’un infini nombre d’affaires impor-
tantes qui de tous costéz vous environnent, il m’eust esté beaucoup plus seant
de vous reçercher en çest endroit, que d’attendre de l’estre de vous. Mais tout ainsi-
que la ieunesse est ordinairement accompagnée de peu de iugement et pourtant fort
façile et encliné à faillir, aussi l'age meur est pour la pluspart suyvi d'un sens
rassis et moderé, lequel n’a point accoustumé de prendre à coeur toutes les faultes
d’aultruy; qui me faict esperer que vous, monsieur, qui surpassez aultant ceus de
vostre age en prudence, comme i'esgale ceus du mien en toute sorte d'inconsideration,
aurez desia de vous mesme escusé ma negligence, tant passée que presente, en re-
Archiv Ceský XXVII. 3