s-101
| et puis, euh, finalement, vous avez, vous êtes repartie vers Mulhouse. |
s-102
| XXX on est rentrés… |
s-103
| voilà. |
s-104
| on est repartis vers Mulhouse. |
s-105
| mes souvenirs les plus anciens sont, je crois, des souvenirs de Mulhouse, sûrement pas de Cannes. |
s-106
| et puis j'ai fait mes études au lycée, euh, de Mulhouse. |
s-107
| et j'ai été deux ans en, en Angleterre en, en, en trente, trente-et-un, trente-deux. |
s-108
| c'est là que j'ai, j'ai bien appris l'anglais. |
s-109
| ce qui m'a beaucoup aidée naturellement. |
s-110
| et puis j'ai fini mes études à Mulhouse. |
s-111
| j~, j'ai, j'ai fait mon PCB à Paris. |
s-112
| je voulais retourner à, à Strasbourg. |
s-113
| mais j'ai lâché ça. |
s-114
| je suis restée à Paris. |
s-115
| une fois qu'on a goûté Paris, on veut plus aller à la province pour des études, non, pour les études, sûrement, sûrement, ouais, ouais. |
s-116
| ah bon XXX ? |
s-117
| XXX ouais. |
s-118
| alors, là, vous faisiez des études de médecine déjà. |
s-119
| alors, j'ai fait mes études de médecine à Paris. |
s-120
| et après la guerre, je suis venue… |
s-121
| parce que il y avait toujours dep~… |
s-122
| alors, depuis avant la guerre, j'avais rencontré, euh, Monfreid, Henry de Monfreid qui venait faire des conférences à, à Mulhouse. |
s-123
| et, et, et c'est un type, euh, passionnant. |
s-124
| et j'ai toujours lu tous ses livres. |
s-125
| et j'avais absolument envie d'aller dans la corne de l'Afrique, la, l'Ethiopie, la Somalie, euh, l'Ora~, l'Arabie, tout ça. |
s-126
| c'était, c'ét~… |
s-127
| là, je voulais y aller. |
s-128
| et à Cavalaire Pardigon où nous allions en été, il y avait une famille amie à nous, euh, les Besse, et qui avait un empire commercial, je veux dire, surtout à, à Aden. |
s-129
| et après la guerre, il m'a invitée à venir, euh, à, à Aden. |
s-130
| et je suis restée là presqu'un an. |
s-131
| j'ai travaillé à l'hôpital d'Aden. |
s-132
| on m'a demandé de le faire. |
s-133
| mais vous étiez auprès des femmes là-bas ? |
s-134
| alors… |
s-135
| ah, oui naturellement. |
s-136
| parce que la seule, la seule médecin femme a, avait été, est tombée malade, était rentrée en Angleterre. |
s-137
| alors, comme ça, j'ai travaillé pendant, jusqu'au moment où il y a eu une remplaçante qui est, qui est venue d'Angleterre. |
s-138
| et moi, je suis allée en Ethiopie pour essayer de trouver une place dans le gouvernement, euh, éthiopien comme médecin d'hôpital. |
s-139
| ils m'ont dit malheureusement, euh, toutes nos places sont occupées et nous avons, nous n'avons pas besoin de docteur. |
s-140
| j'ai dit combien avez-vous de docteurs dans, dans le gouvernement ? |
s-141
| eh bien, nous en avons vingt-neuf. |
s-142
| alors vous vous rendez compte. |
s-143
| ils étaient déjà quinze millions à peu près. |
s-144
| ils avaient vingt-neuf docteurs. |
s-145
| mais ils ont dit venez, venez vous installer à vos, vos, nous se~, nous serons très heureux si vous voulez vous installer à, à vos frais n'importe où, euh, on, on, on voudrait bien que vous fassiez… |
s-146
| alors, j'a~, j'avais beaucoup, j'avais beaucoup trop peur de m'installer, comme ça, seule de~, dans la brousse. |
s-147
| et je voulais pas aller à Addis Abeba. |
s-148
| puisque les, les, les, les c~, les capitales, les grandes villes ne me disaient rien du tout. |
s-149
| de sorte que je, je me suis dit, bon, ben, je vais voir. |
s-150
| et à, par hasard, je suis allée en quarante-neuf à, ayant fini mon tour à Aden, à, ici, au Kenya. |
s-151
| et j'ai décidé que c'était le Kenya. |
s-152
| euh, puis je suis revenue en cinquante. |
s-153
| eh oui, Dominique. |
s-154
| si le premier tour a été un avertissement pour le gouvernement, le second ressemble fort à une déroute. |
s-155
| et rien n'arrête la vague rose, écrivent Les Dernières Nouvelles d'Alsace. |
s-156
| pour L'indépendant du midi, c'est la gifle. |
s-157
| et c'est la joue de Nicolas Sarkozy qui doit être brûlante. |
s-158
| la France est rose, constate La Voix du Nord. |
s-159
| pour L'Union à Reims, pas de rhétorique de plateau télévisé qui tienne. |
s-160
| c'est bel et bien la bérézina pour la droite. |
s-161
| alors, vote sanction ou pas ? |
s-162
| oui. |
s-163
| c'était bien un vote sanction pour Jean-Christophe Giesbert dans La Dépêche du Midi, avec un cinglant désaveu pour Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon. |
s-164
| il faut s'appeler Rachida Dati, écrit aussi Libération Champagne, pour oser affirmer qu'il ne s'agit pas d'un vote sanction. |
s-165
| pour Le Parisien aujourd'hui en France, à la une, ce n'est plus une vague. |
s-166
| c'est une déferlante pour la gauche. |
s-167
| à la une de Libération qui ne boude pas son plaisir, une caricature de Nicolas Sarkozy tout ratatiné sous cette exclamation: et bling! |
s-168
| dans son éditorial, dans Libération, Laurent Joffrin parle lui aussi de désaveu cinglant. |
s-169
| même si, dit-il, les responsables de l'UMP s'obstinent à nier l'évidence dans un accès de mauvaise foi soviétique et dans un festival de langue de bois. |
s-170
| l'UMP voulait croire à la bourrasque. |
s-171
| c'est une tornade. |
s-172
| pour Le Figaro, aussi, la gauche a transformé l'essai du premier tour. |
s-173
| Le Figaro qui reconnaît l'écrasante victoire de la gauche. |
s-174
| le parti socialiste, écrit Étienne Mougeotte, désormais au pouvoir dans la majorité des grandes villes et des villes moyennes, des conseils généraux et dans vingt régions sur vingt-deux dispose d'une force de frappe territoriale considérable. |
s-175
| alors, quelle leçon tirer de la vague rose ? |
s-176
| faut-il que le gouvernement pour tenir compte du vote des Français change sa politique ? |
s-177
| quelques naïfs auraient pu le penser. |
s-178
| eh bien, non, répond Étienne Mougeotte dans Le Figaro, au contraire, il faut accélérer le rythme du changement. |
s-179
| les réformes, plus vite, et plus fort. |
s-180
| comme en écho, dans Libération, Laurent Joffrin, qui n'est évidemment pas convaincu, balaye d'un ricanement la pensée d'Étienne Mougeotte. |
s-181
| les Français disent qu'on va dans la mauvaise direction. |
s-182
| une seule réponse du côté de l'UMP. |
s-183
| il faut y aller plus vite. |
s-184
| voyons maintenant l'autre enjeu largement évoqué avant les municipales. |
s-185
| scrutin local ou national ? |
s-186
| eh bien, une réponse dans Le Journal de la Haute Marne. |
s-187
| à moins de considérer que tous les maires de droite qui ont été battus étaient foncièrement mauvais, il faut voir dans le résultat des municipales et des cantonales un message fort envoyé à l'exécutif, message national donc, mais quel message ? |
s-188
| pour Jules Clauwaert, dans Nord Eclair, le test politique reste à déchiffrer. |
s-189
| vos journaux, Jean-Christophe, qui soulignent également la faiblesse de la mobilisation des électeurs hier. |
s-190
| c'est même le triomphe d'un revenant, écrit L'Alsace. |
s-191
| on l'avait un peu oublié après les records de la présidentielle. |
s-192
| mais l'abstentionnisme est de retour, et avec lui, le fossé très large entre le pouvoir et les citoyens. |
s-193
| enfin, reste le cas Marseille. |
s-194
| Marseille fut pour l'UMP, pour toute la majorité présidentielle une bouée dans le naufrage d'un soir de municipales, écrit Roger Antech dans Midi Libre. |
s-195
| un sauvetage miraculeux à bien des égards, écrit La Provence. |
s-196
| Marseille occupe une place à part. |
s-197
| et ce matin, le président et le gouvernement peuvent dire merci Marseille. |
s-198
| alors, que va faire maintenant le président ? se demande Le Progrès à Lyon. |
s-199
| il va sans doute faire la même chose qu'avant, pronostique Francis Brochet, mais autrement. |
s-200
| le même fond sans la forme. |